A quelques jours des fêtes de fin d'année et des joyeuses ripailles les accompagnant, j'ai pensé qu'un petit poème était de circonstance. Celui-ci souligne quelques désagréments susceptibles d'accabler un repas par ailleurs épanoui.
~ L'hippopotame virtuel ~
Première partie:
J'ai un hippopotame virtuel
Caché dans mon écuelle.
J'ajoute une pincée de sel
Pour lui faire pousser des ailes.
Il me sourit un peu curieux,
Vérifie la pression des pneus,
Avant de prendre son envol,
Tout en emportant mon bol.
Adieu foie gras et œufs durs,
Bavarois et crème de mûre ;
Me voila sans nourriture
Telle une huitre sans chapelure.
Avec la famine grandissante,
Une constatation me hante :
Les hippopotames irréels
Sont les ennemis des écuelles.
Deuxième partie:
Trois heures vingt-six ;
J’ouvre le placard à saucisses.
Mes mâchoires crissent
Et je salive comme un novice.
Je parcours les étagères,
Comme un pitbull en manque de bière,
Quand mon regard hagard s’installe
Sur une merguez bicéphale.
Je sors ma fourchette en argent
Mon bavoir et mes gants blancs,
Mais la merguez pense autrement
Et m’abat à bout portant.
Sous mon parterre de pissenlit,
Je repense à ce jour maudit :
La charcuterie multi-tête
N’apprécie guère les coups d’fourchette.
~ ~
Bonnes fetes a tous!
Hoplaboum!
Pouchoun
Il y a 2 ans
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